Exposition Georges Mathieu

Sculpture-trophée 7 d’or

Un artiste au service de la cité

« De tous les peintres vivants vous êtes le seul avec moi à vous soucier de la cité ! » Georges à Mathieu à Victor Vasarely.Au cours des années 1970 et 1980, l'art de Mathieu investit l'espace public par des projets d'architecture et des sculptures. Parmi plusieurs commandes dans le cadre du dispositif 1% artistique, il réalise une sculpture murale pour le collège Pierre de Ronsard à Bourgueil (Indre-et-Loire), et un Signal pour le collège de la Cerisaie à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Certaines de ses sculptures monumentales, telles Énergie et Viatha Posthume, font même l'objet de reproductions à petite échelle. *« 1% artistique » : dispositif visant à consacrer une partie du budget de la construction ou de la réhabilitation d'un bâtiment public à la création d'une œuvre.

L’abstraction lyrique, un style pour le XXe siècle

Monumental tableau en relief, l'Usine Étoile témoigne de la volonté de Mathieu d'investir tous les domaines et de « faire pénétrer l'art dans la vie ». Il ne s'agit pas d'une création isolée, mais de la pièce maîtresse d'un vaste ensemble d'œuvres réalisées par l'artiste au cours des années 1960, 1970 et 1980 dans divers champs des arts appliqués : affiches, tapisseries, médailles, porcelaines, sculptures, timbres-poste… L'ambition de Mathieu est d'être un artiste total et d'élever l'abstraction lyrique au rang de style de son époque.

Projet de façade, plâtre et résine dorée

Georges Mathieu, projet de façade pour l'immeuble de Radio Luxembourg1968, plâtre et résine dorée sur fond en plexiglas 132 x 90 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Enseigne électrifiée avec le logo d’Antenne 2

En 1975, l'ORTF* est remplacé par plusieurs sociétés autonomes. Sur les conseils de Jacques Chancel, le président d'Antenne 2 sollicite Mathieu pour imaginer le logo de la nouvelle chaîne. Ce sigle, un « A » et un « 2 » entremêlés, reste à l'antenne jusqu'en 1982. D'après le logo créé par Georges Mathieu pour Antenne 21975 H. 50 ; L. 65 ; P. 14 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu*ORTF : Office de radiodiffusion-télévision française 

Des porcelaines signées Mathieu

Georges Mathieu crée son premier décor pour des porcelaines de la Manufacture de Sèvres à l'occasion de l'exposition universelle de 1967 à Montréal. Le motif reprend les lignes du pavillon français. En 1968 il imagine de nouveau un décor, intitulé Versailles, pour le service d'apparat Jonc. L'un de ces services est commandé pour l'Élysée par le Président Pompidou qui l'utilise quand il reçoit l'artiste. Mathieu imagine également le décor d'une bonbonnière, ainsi que la marque de la Manufacture de Sèvres pour la Ve République - deux « L » en miroir au centre desquels figure le nom Sèvres - toujours en usage aujourd'hui.

La 10 francs Mathieu

« Quel exaltant défi, celui d'exprimer un monde : la France, sur deux petits ronds de 26 millimètres. » Georges Mathieu, La Naissance d'une pièce (1974)La création des pièces de monnaie est traditionnellement confiée à des graveurs. Lorsqu'il remporte le concours de la pièce de 10 francs en 1974, Mathieu est donc l'un des rares peintres à bénéficier de ce privilège. Parmi les 177 candidats, son projet rompt incontestablement avec la tradition. La presse salue alors « la fantaisie et le talent de l'artiste ». Avec cette pièce diffusée à plus de 100 millions d'exemplaires entre 1974 et 1987, Mathieu permet à chaque Français de posséder une de ses œuvres. Les monnaies présentées dans l'exposition ont été prêtées par la Monnaie de Paris.

La pièce de 10 francs

Le prince de l’abstraction lyrique

Georges Mathieu naît le 27 janvier 1921 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Issu d'une famille de banquiers, rien ne le destine à devenir artiste. Autodidacte, il peint ses premières toiles en 1942, dans une France occupée par l'armée allemande. Il rejette bientôt la peinture figurative et devient, dans le Paris d'après-guerre, le chef de file de l'abstraction lyrique. Ce mouvement artistique, en rupture avec l'abstraction géométrique qui domine alors, lui confère une grande notoriété au milieu des années 1950. Peignant des œuvres gigantesques en quelques minutes et souvent en public, il acquiert rapidement une renommée internationale.

Grand artiste pour petit écran

« La télévision est un outil prodigieux rarement employé comme il pourrait et devrait l'être. » Georges Mathieu, à propos des 7 d'or, 1986En 1975, l'ORTF* est remplacé par plusieurs sociétés autonomes. Sur les conseils de Jacques Chancel, le président d'Antenne 2 sollicite Mathieu pour imaginer le logo de la nouvelle chaîne. Ce sigle, un « A » et un « 2 » entremêlés, reste à l'antenne jusqu'en 1982. En 1986, le fondateur de la cérémonie des Césars, Georges Cravenne, fait appel à Mathieu pour concevoir le 7 d'or, trophée récompensant les professionnels de la télévision. Mathieu reste ainsi présent sur le petit écran, en déplorant toutefois la médiocrité des programmes. *ORTF : Office de radiodiffusion-télévision française (1964-1975).

Projet de façade, sur calque & encre de Chine

Georges Mathieu, projet de façade pour l'immeuble de Radio Luxembourg1968, calque découpé avec graphique, encre de Chine bistre sur papier 172 x 100 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Sculpture-trophée 7 d’or

En 1986, le fondateur de la cérémonie des Césars, Georges Cravenne, fait appel à Mathieu pour concevoir le 7 d'or, trophée récompensant les professionnels de la télévision.1986, bronze doré 40 X 17 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Maquette de l’Usine Étoile Georges Mathieu

À la fin de l'année 1966, Georges Mathieu présente deux maquettes à Guy Biraud. La première, aujourd'hui disparue, comporte un jardin complexe inspiré de l'une des illustrations de Mathieu pour le catalogue des produits BC de 1964, au milieu duquel s'élève une usine à l'architecture simple, en forme de L. La seconde, qui remporte l'adhésion finale du PDG de BC, est celle-ci : au milieu d'un jardin semblant être une gigantesque toile de Mathieu, elle propose une architecture originale en forme d'étoile à sept branches, entièrement blanche et parcourue par un long bandeau de fenêtres.1966, carton, feutre, plastique, fil de fer 185,8 X 120,5 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Un monde sous le signe de l’abstraction lyrique

« La civilisation du signe, remplaçant celle de l'image, ne fait que commencer. » Georges MathieuEn 1966 Georges Mathieu est sollicité par Air France pour une série d'affiches publicitaires. L'artiste relève le défi d'évoquer une quinzaine de pays dans le style qui lui est propre. Le vernissage de la première exposition de ces affiches au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris a lieu en présence d'André Malraux. Près de 400 expositions sont ensuite organisées en France et dans le monde, accroissant la renommée internationale de Georges Mathieu. Les affiches présentées dans l'exposition ont été prêtées par le Musée Air France.

Illustrations de Georges Mathieu pour le catalogue des produits de la société BC (Biraud-Croquez). L'adéquation des illustrations de Mathieu avec les caractéristiques des produits fabriqués par BC surprend beaucoup Guy Biraud : « Ou cet homme était un génie au don divinatoire, ou il était tombé pile par hasard. Je ne crois ni à l'un ni à l'autre. Je pense qu'il a cherché, travaillé et travaillé encore. ». Les pages ci-dessus ont été encadrées par Guy Biraud lui-même, qui a employé du cuivre pour rappeler.Guy Biraud (encadrement des illustrations) 1964 153 X 33,2 cm (chaque cadre) Collection particulière (Catherine Bekourian)

Illustrations de Georges Mathieu pour le catalogue des produits de la société BC (Biraud-Croquez).

Une épée pour Pierre Dehaye

« Vous m'avez fait honneur et amitié en m'offrant de créer cette épée. » Pierre Dehaye à Georges Mathieu. À l'occasion de la création de ses médailles et de sa pièce de 10 francs, Mathieu tisse des liens privilégiés avec Pierre Dehaye, directeur de la Monnaie de Paris. Après l'élection de ce dernier à l'Académie des Beaux-Arts le 12 février 1975, l'artiste propose de concevoir son épée d'académicien. Fabriquée dans les ateliers de la Monnaie de Paris en acier et métaux monétaires (or, argent, bronze), cette arme de prestige est, selon Mathieu, « élégante, précieuse et parfaitement équilibrée dans ses éléments et ses formes à l'image de celui à qui elle est destinée. » L'épée de Pierre Dehaye a été prêtée par le musée Marmottan-Monet, avec l'aimable autorisation de la famille Dehaye.

Georges Mathieu, Viatha Posthume

La version originale de cette sculpture est monumentale (230 x 240 x 97 cm). Intitulée Pegaso, elle se trouve à Bellona en Italie.Éditions Artcurial, Paris 1986, bronze doré 25 x 26 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Maquette de la sculpture Énergie

Georges Mathieu, maquette de la sculpture Énergie pour le complexe sportif de l'Île du Pont de Neuilly-sur-Seine Fondeur : Landowski1982 H. 57 ; L. 41 ; P. 14 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Projet de façade, peinture dorée

Georges Mathieu, projet de façade pour l'immeuble de Radio Luxembourg1968, mousse polyuréthane, papier, peinture dorée 120 x 200 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Georges Mathieu, un héros de l’art abstrait en Vendée

Il y a 50 ans - en 1972 - l'Usine Étoile de Fontenay-le-Comte accueillait ses premiers ouvriers. Sans aucun angle droit, cette usine surprend encore aujourd'hui par la modernité et l'audace de ses lignes. Celui qui les a dessinées, Georges Mathieu (1921-2012), est un représentant majeur de l'art français de la seconde moitié du XXe siècle. Figure de proue d'un mouvement nommé l'abstraction lyrique, il avait pour ambition de faire pénétrer l'art dans la vie. Cette exposition propose de partir à la rencontre de cet artiste atypique auquel le Département de la Vendée souhaitait rendre hommage.

Georges Mathieu, Oxford Street by Night

Oxford Street by Night est le premier tableau peint à l'huile par Georges Mathieu. Cette œuvre a été créée par l'artiste d'après une carte postale en noir et blanc d'Oxford Street, célèbre avenue londonienne. Mathieu y a travaillé longtemps, « pendant plus de deux semaines, à raison de deux ou trois heures par jour ».  1942, huile sur toile 38 X 55 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu© Comité Georges Mathieu / ADAGP, Paris

Projets pour la Tour Elf de La Défense

Georges Mathieu, projets pour la salle de conférence pour la Tour Elf de La Défense1985, aluminium découpé et papier 88 x 33 cm et 65 x 27 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Projets à la Tour Elf de La Défense

Affiche pour l’exposition de Georges Mathieu au Musée de la Poste

L'exposition des œuvres de Mathieu au Musée de la Poste en 1980 rend hommage à l'artiste en présentant ses figurines postales au côté de ses tableaux, affiches, tapisseries, sculptures et médailles. Elle fut visitée par des personnalités telles que l'Amiral Philippe de Gaulle, Maurice Druon, Bernadette Chirac, mais aussi Henri d'Orléans, comte de Paris, pour lequel Mathieu avait une grande admiration.1980 157, 5 X 118 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Projet pour la façade de l'immeuble de Radio Luxembourg

En 1968, Georges Mathieu est sollicité parmi d'autres artistes pour imaginer une résille devant recouvrir la façade de l'immeuble accueillant les locaux de Radio Luxembourg (RTL). Le maître de l'abstraction lyrique propose une résille dans l'esprit de ses toiles de la période dite « des villes », mais c'est finalement le projet de Victor Vasarely qui est retenu.

Photographies : le chantier de l’Usine

C'est probablement à l'occasion de la visite de Georges Mathieu sur le chantier de l'usine au mois d'août 1970 que ces photographies sont prises par Guy Biraud. La venue de l'artiste est alors relayée par la presse. Le quotidien Ouest France l'évoque ainsi dans son édition du 7 août 1970.Guy Biraud (photographe) Août 1970 12,3 x 8,5 cm (chacune) Collection particulière (Catherine Bekourian)

Habillage de la bouteille de Champagne Deutz, cuvée 1971 Georges Mathieu 1977

Georges Mathieu imagine cet habillage pour une bouteille de champagne à la demande d'André Lallier, président du Champagne Deutz. L'artiste n'hésite pas à comparer cette commande à celle de l'Usine Étoile par Guy Biraud.Habillage de la bouteille de Champagne Deutz, cuvée 1971 Georges Mathieu 1977 Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Médailles

L’Usine Etoile, un palais de l’industrie en Vendée

« La révolution du lyrisme que j'ai lancée il y a vingt ans est en train de pénétrer dans l'architecture ». Georges Mathieu, La Galerie des Arts, 1964Ambitionnant d'être un artiste total, Georges Mathieu s'intéresse à l'architecture dans les années 1960. L'Usine Étoile naît de sa rencontre avec un industriel d'origine vendéenne, Guy Biraud. Commandée à l'artiste en 1966, cette usine hors-normes, étoile de béton et de verre de 6000 m², sort de terre à l'orée des années 1970. Elle n'est pas tout à fait terminée lorsque les premiers ouvriers commencent à y travailler en 1972… Mais par la suite, Guy Biraud puis Jean-Michel Poupeau, propriétaires du lieu, tentent d'achever les éléments non aboutis du projet initial de Georges Mathieu. Les plans et documents d'archives liés à la construction de l'Usine Étoile ont été prêtés par Jean-Michel Poupeau.

Projet de façade, polystyrène peint sculpté

Georges Mathieu, projet de façade pour l'immeuble de Radio Luxembourg1968, polystyrène peint sculpté 175 X 104 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu

Georges Mathieu, Paysage

1942, huile sur toile 38 X 55 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu© Comité Georges Mathieu / ADAGP, Paris

L’abstraction lyrique en médailles

L’art de la médaille, très apprécié à la Renaissance et sous le règne de Louis XIV, séduit Georges Mathieu. En 1968, une médaille commémorative pour la SNCF lui est commandée par la Monnaie de Paris. Son directeur, Pierre Dehaye, poursuit en 1970 sa collaboration avec l’artiste : une somptueuse collection de médailles : Dix-huit moments de la conscience occidentale, voit ainsi le jour. Un nouveau procédé de gravure à l’acide est alors mis au point, baptisé par Mathieu, « Mathéotypie ». Comme toujours, il n’hésite pas à bouleverser les codes traditionnels en créant par exemple des médailles aux flancs octogonaux ou irréguliers...Défenseur des métiers d’art Pierre Dehaye (1921-2008) est un haut fonctionnaire passionné par les arts. Directeur des Monnaies et Médailles à partir de 1962, il est en 1976 le premier président de la Société d'encouragement aux métiers d'art (SEMA). Originaire comme Mathieu du nord de la France, il lui consacre un essai dans son ouvrage L’art, arme des âmes (1994).

Mathieu auteur, Mathieu illustrateur

Dès les années 1950, Georges Mathieu, soucieux d'expliquer le sens de ses œuvres, publie des ouvrages sur son art. Ses livres peuvent prendre un aspect insolite, tel le format triangulaire du Privilège d'être (1966). Mathieu investit par ailleurs le domaine de l'édition en tant qu'illustrateur : il réalise des créations originales pour orner les ouvrages d'auteurs qu'il apprécie : Raymond Queneau, Pierre Gaxotte, Régine Pernoud…

Georges Mathieu, Vue d’une place

Au fil de ses réflexions, Mathieu vient à penser que l'art doit exprimer un sentiment particulier. Il crée ainsi au cours de la guerre une série de toiles cherchant à refléter son état d'esprit, parmi lesquelles cette Vue d'une place et le Paysage présenté ci-contre.1942, huile sur toile 38 X 55 cm Collection Madame Mathieu / Comité Georges Mathieu© Comité Georges Mathieu / ADAGP, Paris

Faire entrer l'ART dans la VIE

Malgré ses créations pluridisciplinaires, Georges Mathieu n’est pas parvenu à élever l’abstraction lyrique au rang de style du XXème siècle.« La création d’un style ne s’élabore plus comme au temps de Louis XIV ou de Napoléon » reconnaissait l’artiste au sujet de l’Usine Étoile.Cet édifice unique par lequel il souhaitait révolutionner l’architecture industrielle est en effet resté sans postérité. L’Usine Etoile de Fontenay-le-Comte est cependant l’œuvre majeure d’un homme qui désirait plus que tout faire entrer l’art dans la vie, car c’était là, pour lui, le rôle de l’artiste véritable.

Bons du Trésor

Bons du Trésor de 500 francs (première série À la France) et de 1000 francs (deuxième série Au calligramme de la République) illustrés par Georges Mathieu pour le Trésor Public en 1975. Un bon du Trésor est un titre d'emprunt émis par l'État et remboursable à échéance. Toute personne qui achète un bon du Trésor prête ainsi de l'argent à l'État, devenant son créancier. Garanti à 100%, c'est un placement sûr mais au rendement peu élevé. La présence des motifs imaginés par Mathieu sur ce type document contribue à faire de lui un « artiste officiel ». Les bons du Trésor présentés dans l'exposition ont été prêtés par le Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Service des archives économiques et financières.

Toujours plus grand, toujours plus vite !

Au début des années 1950, les traits et taches sur les toiles de Mathieu deviennent de véritables signes. Ils se transforment en une calligraphie improvisée que l'artiste exécute avec fougue : quelques minutes lui suffisent à achever un tableau de quatre ou six mètres de long. À partir de cette période, les titres des œuvres prennent une tonalité historique : hommages à des souverains et des chefs de guerre, noms d'affrontements célèbres… La Bataille de Bouvines, peinte en 1954, est représentative des toiles monumentales que Mathieu crée alors, suscitant à la fois éloges et critiques, pour la rapidité de leur exécution et leurs titres singuliers.Les tableaux de Georges Mathieu présentés dans l'exposition ont été prêtés par le Centre Pompidou, Paris, Musée national d'art moderne-Centre de création industrielle.

Georges Mathieu, La bataille de Bouvines

En 1954 Georges Mathieu est invité par la sculptrice Germaine Richier (1902-1959) à participer à une exposition : le Salon de mai. Le peintre décide d’y présenter une toile en hommage à la bataille de Bouvines, victoire remportée en 1214 par le roi de France Philippe II Auguste sur les forces du roi d’Angleterre Jean sans Terre, de l’empereur germanique Otton IV et du comte Ferrand de Flandre. Après des mois de lectures, Mathieu crée son œuvre dans un studio de cinéma le jour anniversaire de la bataille (25 avril).Georges Mathieu, Opalescence 1948, huile sur bois 104,3 x 74,4 cm Inv. AM 2015-222 Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle

Enfin des timbres artistiques !

« Georges Mathieu n'est pas seulement un peintre… À la recherche d'un style pour notre époque, il s'intéresse à toutes les disciplines. » Georges Laveau, directeur du Musée de la Poste.Dès 1972, des timbres reproduisent des tableaux de Georges Mathieu. Il déplore cependant que la poste française n'émette pas de timbres originaux réalisés par des artistes. Son vœu est exaucé en 1979 lorsque lui est confiée la création d'un timbre à la mémoire de Charles de Gaulle. Les timbres présentés dans l'exposition ont été prêtés par le Musée de la Poste, Paris.

Projet de mât-signal de l’Usine Étoile, Georges Mathieu

Georges Mathieu crée cette maquette en 1975, peu avant que le projet de mât-signal, abandonné en 1972, ne soit réétudié. C'est une version simplifiée par rapport au projet initial, visible notamment sur une carte postale montrant un état idéal de l'Usine Étoile.1975, cuivre H. 21 cm ; l. 65 cm ; P.6,3 cm Collection Historial de la Vendée, Les Lucs-sur-Boulogne

Georges Mathieu, Dynasty

À la fin de l’année 1949, André Malraux voit des toiles de Mathieu chez le galeriste René Drouin. Ces œuvres, à l’instar de Dynasty, n’ont pas un fond homogène, et présentent un graphisme qui, bien que réalisé au pinceau, n’est pas encore une calligraphie. Malraux emploie à leur sujet les adjectifs véhémentes et souffrées. Cela inspire à l’artiste le titre d’une exposition en 1951 : Véhémences confrontées.1949, huile et case arti sur contreplaqué 130 x 162,5 cm Inv. AM 2015-223 Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle

Georges Mathieu, Hommage à Louis XI

Le 1er février 1950, Mathieu apprend le décès de sa mère. Le soir même, il peint Hommage à Louis XI, ainsi qu’Hommage à la mort. Selon l’historien de l’art Dominique Quignon-Fleuret, c’est avec ces tableaux que les signes font véritablement leur apparition dans l’œuvre de Mathieu. C’est aussi le début des titres d’inspiration historique. Présentées parmi d’autres à la galerie René Drouin en mai 1950, ces toiles font l’effet d’une bombe. La presse titre : « Hiroshima place Vendôme ».1950, huile sur toile 128,2 x 168,4 cm Inv. AM 2015-224 Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle  

Georges Mathieu, Lothaire se démet de la Haute-Lorraine en faveur d'Othon

Cette toile est peinte par Mathieu en 1954 dans le jardin de Jean Larcade à Saint-Germain-en-Laye, de même que le grand format Les Capétiens partout. Son titre, comme souvent chez l’artiste à partir de cette période, fait référence à un événement historique.1954, huile sur toile 99,5 x 194,5 cm Inv. AM 1986-159 Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle

Georges Mathieu, Opalescence

En 1948, Mathieu ne trace pas encore de véritables signes sur ses toiles. Opalescence, initialement intitulée Sanguinolence sourde, présente des taches, des traits au pinceau et des traînées de peinture appliquées directement au tube qui font penser, comme beaucoup d’œuvres de Mathieu à cette période, à une sorte d’organisme vivant.1948, huile sur bois 104,3 x 74,4 cm Inv. AM 2015-222 Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle

Georges Mathieu, Samba

Lors de son voyage au Brésil en 1959, Mathieu rend hommage par cette toile à la samba, genre musical ayant ses racines dans les processions catholiques portugaises et les chants et danses des esclaves noirs venus d’Afrique. L’artiste, à chacun de ses voyages, se plaît à faire référence à la culture et à l’histoire des pays qu’il visite.1959, huile sur toile 167,5 x 91,5 cm Inv. AM 2015-227 Rennes, Musée des Beaux-Arts (dépôt du Centre Pompidou, Paris - Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle)

Catalogue de l’exposition Antagonismes II : L’Objet

L’exposition Antagonismes II : L’Objet réunit plus de 150 artistes parmi lesquels Gaston Chaissac, Jean Cocteau, Le Corbusier, Pablo Picasso, Victor Vasarely… C’est cependant Georges Mathieu qui a le privilège d’illustrer la couverture du catalogue. À l’intérieur figure une lettre dans laquelle Mathieu félicite le conservateur François Mathey, à l’initiative de cette exposition.1962, Paris, Édition du Musée des Arts décoratifs Couverture illustrée par Georges Mathieu 22,5 x 15,5 cm Collection Conservation des Musées de Vendée

Catalogue des produits BC

Guy Biraud fait éditer ce catalogue pour célébrer les 20 ans de sa société. Outre les illustrations de Mathieu, l’ouvrage comprend une Petite histoire non conventionnelle de l’électricité écrite par Jacques Bergier. Chimiste de formation, ce dernier est l’un des principaux représentants du « Réalisme fantastique », mouvement de contre-culture des années 1960-1970.Georges Mathieu (illustrations), Jacques Bergier (textes) 1964, réédition 1972 29,7 x 21,2 cm Collection particulière (Catherine Bekourian)

Maquette écorchée du Boeing Air France 707

Georges Mathieu, peintre de la vitesse, est un artiste idéal pour imaginer le décor intérieur des avions à réaction qui révolutionnent le transport aérien dans les années 1960. Air France en a conscience : au cœur du Boeing 707 Château de Versailles, construit en 1959 pour relier Paris à New York en seulement 6 heures, une tapisserie d’après Mathieu orne le bar de la cabine des voyageurs de 1ère classe.Métal, matière plastique, bois Envergure 182 cm, Longueur 186 cm, Hauteur 45 cm. Inv. 2015.2.61 Collection Musée Air France

Affiche Air France « France », d’après Georges Mathieu

« De la rigueur mais de l'élégance. De la logique mais de la fantaisie. De la mesure mais de la grâce. Un sens profond des formes traditionnelles mais une volonté révolutionnaire. L'harmonie entre l'homme et son monde ambiant. La vie, expression immédiate de l'esprit ». G. Mathieu1967, encres, papier Technique : Bijou en or exécuté en joaillerie sous la conduite du peintre. Agrandissement photographique d’une vignette de Lebrun. Prise de vue Ektachrome de chaque élément et montage en photogravure. 100 x 60 cm Inv. 2011.1.481 Collection Musée Air France

Hommage à Nicolas Fouquet

Hommage à Nicolas Fouquet est la première tapisserie réalisée d'après un carton (travail préparatoire indiquant la composition, les motifs, les couleurs) de Georges Mathieu. L'artiste peint le carton de cette tapisserie entre le 19 et le 31 mai 1966. La tapisserie elle-même est ensuite tissée par les liciers (artisans spécialisés) de la Manufacture des Gobelins du 19 juillet 1966 au 6 juillet 1967. Ce monumental Hommage au Surintendant des Finances que Louis XIV fit emprisonner est présenté dans le Salon d'Honneur du Pavillon français de l'Exposition Universelle de Montréal en 1967.Manufacture des Gobelins 1966-1967, tapisserie de lice, laine 490 x 490 cm Inv. GOB-1146-000 Paris, Mobilier national (dépôt à la Préfecture du Val-d'Oise)

Portière aux armes de la République, d’après un carton de Georges Mathieu

Cette tapisserie est une portière, pièce très longiligne conçue pour orner une porte. Elle figure les armes – ou armoiries - de la République française, qui consistent en un faisceau de licteur, symbole de pouvoir issu de l’ancienne République romaine, accompagné de feuilles de chêne et d’olivier ainsi que de la devise Liberté, Égalité, Fraternité.Portière aux armes de la République, d’après un carton de Georges Mathieu Manufacture de Beauvais (liciers Cordeau et Gueffier) 1979, tapisserie de lice, laine et textile 248 x 181 cm Inv. BV-317-000 Paris, Mobilier national

Georges Mathieu, Travail préparatoire pour le tapis À la France

Cette huile sur toile a été peinte par Mathieu pour servir de modèle à un monumental tapis de 6 m sur 3 : À la France. Elle figure la France stylisée entourée de formes et signes de couleurs vives bleu royal, rouge de Chine, ocre et or. Le tissage de cette pièce, imaginée pour prendre place dans une ambassade ou une administration, a nécessité 2553 heures de travail à la Manufacture de la Savonnerie.1977, huile sur toile Inv. SA-32-001 162 × 94 cm Paris, Mobilier national

Château de Versailles, d’après un carton de Georges Mathieu

En 1967, Air France décide d’agrémenter les cabines de ses Boeing 707 de tapisseries. Installées sur le côté du bar, elles complètent dans chaque avion un décor comprenant par ailleurs un panneau peint mélaminé représentant le château dont l’aéronef porte le nom. Ces tapisseries sont toutes réalisées par les principaux liciers français, d’après des cartons de grands artistes modernes.Manufacture des Gobelins 1968, tapisserie de haute lice 102 x 57 cm Inv. 2011.3.17-t019 Collection Musée Air France

Affiche Air France « Japon », d’après Georges Mathieu

« Fêtes – refuges ultimes des croyances. Panthéons roulants. Transe colorée. Triomphe violet. Somptuosité des obis chamarrées. Marionnettes fantômes. Miniatures grouillantes. Cataractes de néon. Présence simultanée de la Tradition étrange et d’une modernité familière. Raffinement, délicatesse extrêmes : l’esthétique tenant lieu de morale ». G. Mathieu1967, encres, papier Technique : Puissance de l’héliogravure contrastant avec la matière vierge d’un vélin spécial avec gaufrage typo pour les ors. 100 x 60 cm Inv. 2011.1.464 Collection Musée Air France

Affiche Air France « Amérique du Sud », d’après Georges Mathieu

« La partie pour le tout : Rio. La Fournaise. La Fusion. L’Osmose. Les Spasmes de la Transfiguration. Les cratères du Vertige. Les Saltations de la Transe. Le déchaînement total. L’instinct retrouvé. Le rassemblement de toutes les énergies en une fête suprême : le Tachisme à l’état pur ». G. Mathieu1967, encres, papier Technique : Profondeur et intensité du fond par superposition de 2 bleus en héliogravure mettant en valeur l’éclat du motif central en offset. Très grande difficulté de repérage résolue principalement par fabrication d’un papier spécial d’une parfaite stabilité. 96,5 x 60 cm Inv. 2011.1.464 Collection Musée Air France

Affiche Air France « Allemagne », d’après Georges Mathieu

« L'aigle, symbole traditionnel. Exemple d'un abstractionnement orienté. Ni l'aigle de Charlemagne, ni celui d'Othon, ni celui de Bismarck, ni celui d'Hitler : le mien. Il a le romantisme de Novalis, l'autorité de Frédéric le Grand, la majesté d'une symphonie de Beethoven, la nostalgie du Gothique, l'universalité de Goethe ». G. Mathieu1967, encres, papier Technique : Éclat de l’or hélio surimprimé sur fond noir. Motif central par 2 noirs travaillés en superposition. 100 x 60 cm Inv. 2011.1.464 Collection Musée Air France

Affiche Air France « Israël », d’après Georges Mathieu

« Le contraire de la Grèce, la spiritualité la plus haute. Le contraire de l’« Humanisme ». Le dialogue direct possible avec Dieu. Le sceau de Salomon transformé en étoile étincelle du chandelier à sept branches, fait de trois larmes d’espoir sur le fond le plus mystique qui soit : violet ». G. Mathieu1967, encres, papier Technique : Sérigraphie pour la puissance du fond et l’équivalence de la matière feutre utilisée par le peintre. Graphisme en offset avec liseré blanc pour recréer l’impression de collage papier. 99 x 61 cm Inv. 2011.1.478 Collection Musée Air France

Affiche Air France « Grèce », d’après Georges Mathieu

« Un idéal limité à l’anthropomorphisme. L’esprit réduit à deux dimensions : la raison et les sens. Le Cosmos ramené à la mesure de l’homme. Telle m’apparaît la Grèce dont le ciel n’est guère beaucoup plus haut que ses colonnes. En revanche il est bleu ». G. Mathieu1967, encres, papier Technique : Photographie sous lumière rasante pour les reliefs. Superposition de 2 bleus pour le fond. Brillance évitée grâce à la mise au point d’encres mates spécialement étudiées en laboratoire. 100 x 61 cm Inv. 2011.1.2749 Collection Musée Air France

Affiche Air France « Égypte », d’après Georges Mathieu

« La somptuosité des demeures pharaoniques. L'ésotérisme, le mystère, le secret, le souterrain, le noir chtonien, l'insondable. L'éclat de la mort. Le lapis-lazuli ». G. Mathieu1967, encres, papier Technique : Photogravure exécutée à partir d’un ektachrome. L’éclat des ors et des bleus ainsi que la profondeur du noir ont été obtenus par héliogravure. 99,5 x 60 cm Inv. 911.1.443 Collection Musée Air France

Georges Mathieu, Le Privilège d’être

Dans cet ouvrage Mathieu fustige la société moderne, qui en empêchant « les rêves, l’héroïsme, les gestes, le désir, l’acte d’amour », retirerait à l’homme son « privilège d’être ». L’artiste se fait ici l’apôtre d’une singularité qu’il exprime lui-même par le format triangulaire de son livre.Illustrations de Georges Mathieu Robert Morel éditeur, Forcalquier 1967 22,5 x 23 cm Collection Conservation des Musées de Vendée

Micromégas

Parallèlement à ses créations dans le domaine des arts appliqués, Mathieu ne cesse pas de peindre. Micromégas est ainsi réalisée en 1973, année où l’artiste imagine également les décors d’un opéra de Béla Bartok et une sculpture murale pour la façade du collège Pierre de Ronsard à Bourgueil.1973, huile sur toile 65 x 130 cm Inv. AM 2015-229 Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle

Georges Mathieu, Paysage

Georges Mathieu, Vue d’une place

Georges Mathieu, Oxford Street by Night

Georges Mathieu, Hommage à Louis XI

Georges Mathieu, Lothaire se démet de la Haute-Lorraine en faveur d'Othon

Georges Mathieu, Dynasty

Georges Mathieu, Opalescence

Georges Mathieu, Samba

Catalogue des produits BC

Carte postale Transformateurs BC

Plan de l'usine étoile, implantation générale, version 2

Plan de l'usine étoile, rez-de-chaussée

Plan de l'usine étoile, étage

Georges Mathieu sur le chantier de l’Usine

Photographie du portail de l'Usine Étoile

Dessin du portail de l'Usine Étoile

Photographie de la maquette de l'escalier de l'Usine Étoile

Plan des marches de l'escalier de l'Usine Étoile

Affiche Air France « France », d’après Georges Mathieu

Affiche Air France « Amérique du Sud», d’après Georges Mathieu

Affiche Air France « Allemagne», d’après Georges Mathieu

Affiche Air France «Japon», d’après Georges Mathieu

Affiche Air France « Égypte», d’après Georges Mathieu

Affiche Air France « Grèce», d’après Georges Mathieu

Affiche Air France « Israël», d’après Georges Mathieu

Affiche pour l’exposition de Georges Mathieu au Musée de la Poste

Portière aux armes de la République, d’après un carton de Georges Mathieu

Georges Mathieu, Travail préparatoire pour le tapis À la France

Château de Versailles, d’après un carton de Georges Mathieu

Une épée pour Pierre Dehaye

Bons du Trésor

Enseigne électrifiée avec le logo d’Antenne 2

Pot de pharmacie

Projet de façade, sur calque & encre de Chine

Projet de façade, peinture dorée

Projet de façade, plâtre et résine dorée

Projet de façade, polystyrène peint sculpté

Habillage de la bouteille de Champagne Deutz

Projet de mât-signal de l’Usine Étoile Georges Mathieu

Premières œuvres

Les débuts de Georges Mathieu, en 1942, sont modestes et marqués par son anglophilie. Il peint des paysages londoniens d’après des cartes postales. Ces premières œuvres manquent d’ambition, mais peu à peu, le jeune peintre s’enhardit. En 1944 il aurait eu une révélation : la peinture, pour exister, n’a pas besoin de représenter. Désormais, Mathieu peint exclusivement des œuvres abstraites. Ses nouvelles créations sont pionnières : avec Évanescence (1945) il expérimente, avant l’américain Jackson Pollock, la technique du dripping, procédé qui consiste à laisser couler la peinture sur la toile posée à l’horizontale. Mathieu a trouvé sa voie.First loves Son père étant directeur d’une banque anglaise, Georges Mathieu est bercé par la culture anglo-saxonne. A la fois professeur d’anglais et artiste, il rend hommage à des stars anglophones en livrant notamment un portrait de l’actrice britannique Margaretta Scott (1912-2005), et en signant ses toiles « Gin » en référence à l’américaine Ginger Rogers (1911-1995).

Naissance de l’abstraction lyrique

Une fois la paix revenue, Mathieu s’installe à Istres dans les Bouches-du-Rhône. Cherchant toujours à innover, il y peint des toiles directement au tube. En 1947, il rejoint Paris où il devient directeur des relations publiques et de la publicité d’une compagnie américaine. S’appliquant à se faire connaître des galeristes, Mathieu découvre alors que d’autres peintres (Wols, Bryen, Hartung…) ont un langage artistique proche du sien. À leurs côtés, et avec l’aide du critique d’art Michel Tapié, Mathieu impose peu à peu une nouvelle abstraction qualifiée de « lyrique », dont il devient le chef de file.« Le prophète de l’art informel » Michel Tapié de Celeyran (1909-1987), critique d’art mais aussi jazzman, peintre, sculpteur… est un soutien précieux pour Georges Mathieu. Il l’épaule pour organiser des « expositions de combat » contre l’abstraction géométrique  qui domine alors la scène artistique : L’imaginaire (1947), HWPSMTB (1948), White and Black (1948). Sous la plume de Tapié, l’abstraction lyrique est nommée « art informel ».

La création mise en scène

Durant la Nuit de la Poésie, en mai 1956, Mathieu peint une toile de 12 mètres de long sur la scène d’un théâtre. Dès lors, il ne cesse de peindre au cours de performances publiques qui précèdent de plusieurs années les « happenings » des artistes américains. Désirant « réintroduire la notion de jeu dans l’art », Georges Mathieu se plaît aussi à porter des costumes excentriques : il présente ainsi son Couronnement de Charlemagne vêtu en empereur à la barbe fleurie ! Les performances de l’artiste sont immortalisées par la caméra de Robert Descharnes mais aussi par celles de la RTF* : beaucoup de Français découvrent ainsi Mathieu grâce à la télévision. *RTF : Radiodiffusion-télévision française (1949-1964).L’homme derrière la caméra Robert Descharnes (1926-2014), cinéaste connu pour avoir été le collaborateur de Salvador Dalí, a tourné deux films avec Georges Mathieu : La Bataille de Bouvines et Le Couronnement de Charlemagne. C’est Mathieu qui a fait connaître Descharnes à Dalí, lors d’un voyage à bord du paquebot America de la United States Lines, compagnie pour laquelle travaillait le maître de l’abstraction lyrique.

Lit d’apparat

« S’il paraît si vieux déjà, c’est qu’il rappelle étrangement les extravagances accablantes de l’Art nouveau ». L’Express« On ne sait s’il est un meuble pour grande famille ou bien un élément de luxure pour parties amoureuses ». Combat« Un lit, en somme, bien difficile à placer dans un appartement traditionnel ! » Le Figaro

Le domaine de l’artiste est illimité

En 1962, Georges Mathieu est invité à participer, parmi plus de 150 artistes, à l’exposition Antagonismes II : L’Objet au Musée des Arts décoratifs de Paris. Il réalise pour l’occasion un lit d’apparat monumental et un Arc de triomphe de 12 mètres de haut, qui sont ses premières créations dans le domaine des arts appliqués. Pour Mathieu, c’est une révélation : il s’attache dès lors à investir le plus possible de champs de création.Un Vendéen défenseur de Georges Mathieu Le lit d’apparat que Mathieu présente à l’exposition L’Objet ne fait pas l’unanimité. Michel Ragon (1924-2020), écrivain et critique d’art originaire de Fontenay-le-Comte, prend cependant la défense de cette œuvre extravagante. Pour lui, « Clou de l’exposition, le lit triangulaire de Mathieu est un spectacle, à la fois navire et divan baudelairien ».

La rencontre de l’art et de l’industrie

En 1963, une grande rétrospective Georges Mathieu a lieu au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Les toiles présentées font forte impression à Guy Biraud, PDG d’une entreprise de transformateurs électriques. Il demande alors à l’artiste d’illustrer la couverture d’un catalogue de ses produits. Mathieu accepte la commande, et propose même d’illustrer la totalité de la publication. Le succès est au rendez-vous, et les tirages du catalogue sont triplés ! C’est le début d’une collaboration fructueuse.Vendéen de cœur, Parisien d’adoption Né à Fontenay-le-Comte en 1924, Guy Biraud quitte la Vendée au cours de la guerre pour vivre en région parisienne. Avec Michel Croquez il crée la société BC (Biraud-Croquez), dont l’activité est d’abord localisée à La Défense, puis à Levallois-Perret. En 1958, il acquiert l’hôtel de Lespinay-de-Beaumont, à Fontenay-le-Comte, afin d’y transférer une partie de son activité. Mais l’édifice du XVIIIème siècle se révèle peu adapté à la production industrielle…

Le peintre se rêve architecte

« Vous m’avez proposé d’être Le Nôtre*, pourquoi ne serais-je pas Mansart **? » Georges Mathieu à Guy BiraudEn 1966, Georges Mathieu est à nouveau contacté par Guy Biraud. L’industriel lui commande cette fois-ci le dessin des jardins d’une nouvelle usine qu’il souhaite faire bâtir en périphérie de Fontenay-le-Comte. L’artiste ne se contente pas de dessiner les jardins mais ambitionne aussi de concevoir l’architecture de l’usine. Au cœur d’un parc traversé de longues allées rouges aux lignes courbes, il imagine un bâtiment en forme d’étoile, dépourvu d’angles droits. Guy Biraud est immédiatement enthousiasmé par la maquette du projet que Mathieu lui présente !*André Le Nôtre (1613 - 1700), jardinier de Louis XIV **Jules Hardouin-Mansart (1646 - 1708), Premier architecte du Roi-Soleil

L’usine-œuvre d’art sort de terre

C’est un architecte fontenaisien, Raymond Epardaud, qui permet de concrétiser le projet fou de Georges Mathieu. Assisté du Sablais Jacques Launois, il dresse – non sans difficultés - les plans de l’Usine Étoile. Les travaux sont confiés à la Société fontenaisienne d’entreprise (SFE). Au début des années 1970, les parois de béton de l’édifice commencent à s’élever. Lors de ses visites sur ce chantier hors du commun, Mathieu laisse un souvenir impérissable aux ouvriers de la SFE et aux salariés de la société BC.Un architecte fontenaisien Né en 1928, Raymond Epardaud est le fils d’un marchand de chaussures qui tenait boutique à Fontenay-le-Comte. Diplômé en architecture en 1957, il possède un cabinet à Fontenay jusqu’en 1974. Outre les plans de l’Usine Étoile, il dessine les maisons à toits plats d’un quartier atypique surnommé « Bab El Oued » par les Fontenaisiens.

Travailler dans une « usine de rêve »

Révolutionnaire par son architecture, l’Usine Étoile est aussi novatrice par les méthodes de travail qui y sont appliquées : une seule grande chaîne de montage équipée d’un tapis roulant occupe tout le rez-de-chaussée. Dans les années 1980, quand l’industrie laisse place à des activités de services, ce niveau est entièrement réaménagé. Le grand hall de montage est subdivisé en une série de bureaux individuels. Les pointes, quant à elles, ont toujours pu être utilisées d’une manière ou d’une autre, grâce à un mobilier conçu sur mesure.

Les Manufactures nationales textiles : Mathieu dans les pas de Charles Le Brun

« Avec un égal bonheur Georges Mathieu aborde tous les genres, même ceux qu’il est convenu d’appeler mineurs. » Jean CouralEn 1963, suite à une exposition consacrée à Charles Le Brun* à Versailles, Mathieu regrette que les Manufactures nationales ne fassent plus appel à des artistes contemporains, comme sous Louis XIV. Sa plainte est entendue : un nouveau directeur des Manufactures nationales est nommé, Jean Coural. Il sollicite les peintres les plus en vue pour imaginer tapisseries et tapis. Pour Mathieu, c’est le début d’une longue collaboration avec les manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie. En 1969, une grande exposition dédiée à Mathieu est inaugurée aux Gobelins en présence de Georges Pompidou. Il est le premier chef d’État à s’y rendre depuis trois siècles ! *Charles Le Brun (1619-1690), Premier peintre de Louis XIV.Un mécène à l’Elysée Georges Mathieu échange avec Georges Pompidou dès 1963. Quand celui-ci accède à la présidence, Mathieu devient l’artiste phare de la Ve République. En 1969, la presse le qualifie même de « nouveau Le Brun ». La mort du Président, en 1974, attriste profondément l’artiste : « Si Dieu lui avait prêté vie, Georges Pompidou aurait probablement réalisé cette renaissance que j’attendais de lui ».

Mathieu et la monnaie de Paris

Un palais inachevé

En 1972, les premiers salariés rejoignent l'Usine Etoile. Faute de moyens financiers et en raison de problèmes techniques, plusieurs éléments ne sont pas réalisés, tels le portail et le mât-signal dont Mathieu souhaitait surmonter le bâtiment. Quand à l'escalier en dalles de verre imaginé par l'artiste, il est finalement remplacé par des marches en bois habillées de moquette bleue. C'est environ 50 ans après l'ouverture du bâtiment que Jean-Michel Poupeau, actuel propriétaire de l'usine, fait installer le portail dessiné par Mathieu dans les années 1970.Un entrepreneur sous une bonne étoile Né en 1947, Jean-Michel Poupeau étudie l'horlogerie, développe la première horloge-mère électronique à quartz, puis crée la société de gestion du temps Horoquartz en 1972. Séduit par la grande modernité des lignes de Mathieu, il rachète l'Usine Étoile en 1986 pour y développer son entreprise. Dès lors, il met tout en oeuvre pour faire rayonner ce monument labellisé architecture contemporaine remarquable en 2003.

Sculpture-trophée 7 d’or

1. Pièce de 5 francs en argent type Hercule
2. Pièce de 10 francs en argent type Hercule
Piéfort de la pièce de 1 franc en argent type Semeuse
Pïèce de 1 franc en nickel type Semeuse
Pïèce de 5 francs en nickel type Semeuse
 

Piéforts de la pièce de 10 francs Mathieu

5 piéforts en or, 3 piéforts en platine, 7 piéforts en argent, 10 piéforts en cupro-aluminium-nickel
Paire d'outillages de contrefaçon de la pièce de 10 francs

Illustration 1 - catalogue des produits BC

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Projets à la Tour Elf de La Défense

Projets à la Tour Elf de La Défense

Projets à la Tour Elf de La Défense

Médaille pour la Société nationale des chemins de fer

D'après Georges MATHIEU, Monnaie de Paris / 1968, gravure à l'acide, argent
> Cette médaille commandée à Mathieu par la SNCF commémore l'électrification de la liaison ferroviaire Paris-Rouen-Le Havre en décembre 1967, comme en témoignent les légendes inscrites au revers.

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Médaille pour le Crédit du Nord

D'après Georges MATHIEU, Monnaie de Paris / 1977, gravure à l'acide, bronze monétaire
> Cette médaille est créée à la suite d'un changement de nom: la banque Crédit du Nord et l'Union parisienne devient Crédit du Nord en 1976. En 1997, cette banque est rachetée par la Société générale.

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Médaille pour l'électronique française

 
D'après Georges MATHIEU, Monnaie de Paris / 1969, gravure à l'acide, argent

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Médaille La France au calligramme de la République

 D'après Georges MATHIEU, Monnaie de Paris / 1975, gravure à l'acide, bronze florentin
> Le calligramme à l'avers et le motif au revers de cette médaille s'inspirent de ceux que Mathieu a créés pour sa pièce de 10 francs.

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Médaille Reims, sacre et couronnements

 
D'après Georges MATHIEU, Monnaie de Paris / 1975, gravure à l'acide, argent
> Comme l'indiquent les dates et noms figurant au revers, cette médaille commémore le sacre à Rome de Charles le Chauve en 875, et les sacres à Reims d'Henri III en 1575, Louis XVI en 1775 et Charles X en 1825.

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Médaille pour le Conseil de l'Europe

D'après Georges MATHIEU, Monnaie de Paris / 1984, cuivre pur avec patine spéciale et toile (avers) et bronze (revers)
> Le Conseil de l'Europe, à ne pas confondre avec l'Union européenne, est une organisation intergouvernementale née en 1949.
Ce conseil possède des missions différentes de celles de l'UE, et réunit davantage d'États.

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Médaille pour le Muséum national d'Histoire naturelle

 D'après Georges MATHIEU, Monnaie de Paris / 1981, cuivre patiné (avers) et bronze monétaire (revers)

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Médaille 325, Le Concile de Nicée

D'après Georges MATHIEU, série Dix-huit Moments de la Conscience Occidentale
Monnaie de Paris / 1971, gravure à l'acide, bronze

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Médaille 590, Saint Colomban fonde Luxeuil

D'après Georges MATHIEU, série Dix-huit Moments de la Conscience Occidentale
Monnaie de Paris / 1971, gravure à l'acide, bronze

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Médaille 1099, Godefroy de Bouillon entre dans Jérusalem

D'après Georges MATHIEU, série Dix-huit Moments de la Conscience Occidentale
Monnaie de Paris / 1971, gravure à l'acide, bronze

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Médaille 1658, Charles Le Brun arrive à Vaux - le classicisme français

D'après Georges MATHIEU, série Dix-huit Moments de la Conscience Occidentale
Monnaie de Paris / 1971, gravure à l'acide, bronze

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Médaille 1799, Novalis - Heinrich von Ofterdingen ou les débuts du romantisme

D'après Georges MATHIEU, série Dix-huit Moments de la Conscience Occidentale
Monnaie de Paris / 1971, gravure à l'acide, bronze

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Médaille 1944, Von Neumann et Morgenstern : Theory of games and economical Behaviour

D'après Georges MATHIEU, série Dix-huit Moments de la Conscience Occidentale
Monnaie de Paris / 1971, gravure à l'acide, bronze

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Georges Mathieu, Paysage

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Georges Mathieu, Vue d’une place

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Georges Mathieu, Oxford Street by Night

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Assiette plate à bord découpé, service Diane, décor Éclatement

Décor créé par Georges MATHIEU en 1968
Manufacture de Sèvres

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Assiette plate à bord découpé, service Diane, décor Au bijou de la France

Décor créé par Georges MATHIEU en 1967/1968
Manufacture de Sèvres

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Assiette de présentation, service Brimborion, décor Versailles

Décor créé par Georges MATHIEU en 1969
Manufacture de Sèvres

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Assiette plate, service Brimbarian, décor Versailles

Décor créé par Georges MATHIEU en 1969
Manufacture de Sèvres

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Assiette plate, service Diane, décor Montréal

Décor créé par Georges MATHIEU en 1967 en référence au pavillon français de l'Exposition Universelle de Montréal
Manufacture de Sèvres

Assiette plate, service Diane, décor Osaka

Décor créé par Georges MATHIEU en 1969 en référence au pavillon français de l'Exposition Universelle d'Osaka
Manufacture de Sèvres

Marque de la manufacture de Sèvres de la Vè République

(au revers de l'assiette à dessert, service Diane, décor Osaka
Marque créer par Georges Mathieu en 1970
Manufacture de Sèvres

Georges Mathieu, Hommage à Louis XI

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Georges Mathieu, Lothaire se démet de la Haute-Lorraine en faveur d'Othon

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Georges Mathieu, Dynasty

Georges Mathieu, Opalescence

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Georges Mathieu, Samba

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Catalogue des produits BC

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Carte postale Transformateurs BC

D'après Georges Mathieu
Entre 1967 et 1972

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Plan de l'usine étoile, implantation générale, version 2

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Plan de l'usine étoile, rez-de-chaussée

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Plan de l'usine étoile, étage

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Le chantier de l’Usine

Le chantier de l’Usine

Le chantier de l’Usine

Le chantier de l’Usine

Le chantier de l’Usine

Le chantier de l’Usine

Georges Mathieu sur le chantier de l’Usine

Georges Mathieu sur le chantier de l’Usine

Georges Mathieu sur le chantier de l’Usine

Photographie du portail de l'Usine Étoile

Photographie de la maquette de l'escalier de l'Usine Étoile

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Plan des marches de l'escalier de l'Usine Étoile

Dessin d'une pointe de l'Usine Étoile et du mât signal

Lettre de Georges Mathieu

Régulateur de tension pour poste de télévision couleur

Chargeurs de batterie Presticharge

Affiche Air France « France », d’après Georges Mathieu

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Affiche Air France « Amérique du Sud», d’après Georges Mathieu

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Affiche Air France « Allemagne», d’après Georges Mathieu

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Affiche Air France «Japon», d’après Georges Mathieu

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Affiche Air France « Égypte», d’après Georges Mathieu

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Affiche Air France « Grèce», d’après Georges Mathieu

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Affiche Air France « Israël», d’après Georges Mathieu

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Affiche pour l’exposition de Georges Mathieu au Musée de la Poste

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Portière aux armes de la République, d’après un carton de Georges Mathieu

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Georges Mathieu, Travail préparatoire pour le tapis À la France

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Château de Versailles, d’après un carton de Georges Mathieu

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Une épée pour Pierre Dehaye

Une épée pour Pierre Dehaye

Bon du Trésor de 500 francs, première série À la France

Illustrations de Georges Mathieu, Trésor Public / 1975, encre sur papier

Bon du Trésor de 1000 francs, deuxième série Au calligramme de la République

Illustrations de Georges Mathieu, Trésor Public / 1975, encre sur papier

Paires de boutons de manchette 590 & Elf-Aquitaine

2. Paire de boutons de manchette 590, Saint Colomban fonde Luxeuil
D'après Georges Mathieu, Monnaie de Paris / 1971, bronze

3. Paire de boutons de manchette Elf-Aquitaine
D'après Georges Mathieu, Monnaie de Paris / 1977, argent

Pendentif Elf-Aquitaine

D'après Georges Mathieu, Monnaie de Paris / 1977, argent

Enseigne électrifiée avec le logo d’Antenne 2

Pot de pharmacie

Projet de façade, sur calque & encre de Chine

Projet de façade, peinture dorée

Projet de façade, plâtre et résine dorée

Projet de façade, polystyrène peint sculpté

Habillage de la bouteille de Champagne Deutz

Projet de mât-signal de l’Usine Étoile Georges Mathieu